Havre de paix
Le question est moins celle des «racines», comme on le dit habituellement, quelque chose de massif, qui serait unique malgré le pluriel affiché. Quelque chose de subi. Mais compte, ici, que ce soit un lieu, une origine que l'on soit capable de revendiquer. «Je trouve une racine». Je la cherche. La désigne. La décide. La nomme. L'écrit. Pas facile. Tout d'un coup me vient l'impossibilité que j'aurais été à leur âge de nommer « racine » la part obscure et maudite de mon père. A cet âge, une racine ce ne peut-être que trouver des raisons de croître encore. J'aurais sans doute cherché ailleurs, village, oliviers, auprès de mon grand-père, là où elle est plus que jamais. «Un havre de paix», écrit l'un. Et effectivement, on aurait envie de venir s'y asseoir avec lui. Tranquillement. On demande : C'est où? Et la réponse: De l'autre côté, aux Tarterêts. Du coup, on insiste pour que ce soit dit, pour qu'il arrive à écrire que dans ces lieux que l'on montre volontiers du doigt on peut trouver la paix d'une racine qui prend corps. La paix de grandir et de devenir. Mais est-ce aussi important pour lui? N'est-ce pas encore ce besoin (même inversé) de catégories, de classification?
Lire
l'épisode
précédent… — Lire
la
suite…