Ouvrage illustré chez L'Amourier
Avant la nuit
L'artiste
Peintre, graveur et éditeur de poésie contemporaine
(éditions Le Silence qui roule), Marie Alloy a cherché progressivement
à unir ces différentes pratiques, chaque fois à l’intérieur de l’une
d’elles.
Ainsi le tableau fait-il écho à la gravure mais libéré de l’ascétisme du noir par la sen-sualité des couleurs.
La gravure correspond davantage à un besoin de creuser, d’exprimer
l’émotion donnée par le poème à travers les limites techniques et la
dure résistance de la matière.
La poésie, comme la nature (branches, ronces, lianes... ), sont des
points de départ pour donner forme à une méditation visuelle.
Dans toutes ces directions, Marie Alloy s’achemine vers un art abstrait
mais allusif, enraciné dans la vie avec l’espoir intime de renvoyer un
peu de lumière.
Née le 02.07.51 à Hénin-Beaumont (62)
61-66 : Cours de dessin à l’école de St Amand-les-eaux et Valenciennes (59)
70-72 : Beaux-Arts de Lille
73-75 : Beaux-Arts de Marseille, ateliers Viallat, Kermarrec, Bioules
76-80 : Beaux-Arts et Université d’Aix-en-Provence
81-83 : Etudes d’Esthétique à l’Université St Charles à Paris
82-83 : Agrégation d’Arts Plastiques
Vit et enseigne dans le Loiret à Orléans depuis 1985, après avoir enseigné à Lille.
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Chemin de peinture
Depuis l’an 2000, j’ai repris la peinture avec pour théme principal la
nature, terre, étang, arbres, branches, ronces, pour traduire leur
résonnance et non les représenter.
Devenus paysages intérieurs, je cherche à accorder le proche et le
lointain, le grain de la surface et la profondeur, la transparence et
la densité, la mémoire et la couleur.
La figure n’est pas rejetée mais elle est comme au fond de la toile,
humus, sol où ancrer une autre recherche, plus exigeante, plus fragile,
où le réel est comme retrouvé, révélé, renouvelé.
La substance des tableaux conjugue le fluide et la matière épaisse,
leurs états intermédiaires faits de sables et de rigoles, de plans
maçonnés et grattés, de coups de pinceaux légers et de strates
successives de couleurs affirmées puis lavées, qui finissent par
constituer la réalité organique de la toile.
Le dessin cherche de plus en plus à retrouver sa place.
Le reste tient au regard, à sa part de dialogue secret avec la toile.
En reproduction : Lit de sables, détail, 2001